La douleur en endométriose : mécanismes et solutions Type de document : Actes de congrès Auteur(s) : Lhuillery, D. Congrès : Douleur provoquée par les soins - 17ᵉ journée de l'A-CNRD Date : 13/10/2022 Lieu : Espace Saint Martin, Paris Mots clés : endométriose / épidémiologie / clinique / traitement de la douleur / dysménorrhée / douleur / souffrance / bibliographie
La douleur en endométriose : mécanismes et solutionsDelphine Lhuillery Médecin spécialiste de la douleur - Douleurs en endométriose L’endométriose touche 10 à 20% de la population féminine. Les plaintes principales sont les dysménorrhées, les dyspareunies et les douleurs pelviennes chroniques. La symptomatologie algique ne touche pas que la simple sphère gynécologique mais peut aussi se révéler par des signes digestifs fonctionnels, urinaires ou encore rhumatologiques. Ce cortège de symptômes divers peut perdre le commun des médecins ! La douleur dans le cadre de l’endométriose est le premier symptôme faisant parler dans cette maladie, bien avant la problématique de la dysfertilité. Le mécanisme inflammatoire de cette pathologie amène souvent les médecins à proposer des anti-inflammatoires pour prendre en charge les douleurs. Pourtant, l’inflammation n’est que minoritaire dans la responsabilité de ces douleurs et ne se manifeste vraiment que pendant les menstruations, seul moment où les AINS et opioïdes peuvent être efficaces. Les raisons des douleurs peuvent se résumer en 3 éléments. Le premier responsable est névralgique par infiltration des nerfs là où se situent les lésions d’endométriose. Ceci explique l’échec des thérapeutiques antalgiques type AINS et opioïdes. On leur préférera les antiépileptiques ou antidépresseurs à visée antalgique. C’est à cet égard que les approches corporelles telles que l’ostéopathie, la rééducation périnéale, … entrent en jeu. Le troisième élément est le cerveau qui, en intégrant l’information nociceptive, va la moduler en l’augmentant ou en la réduisant. La pratique de la méditation, de l’hypnose, de la sophrologie ou d’une prise en charge psychothérapique, pour ne citer que quelques approches, vont activer les zones de contrôle cérébrales afin de réduire le message algique. Enfin, n’oublions pas les effets d’hypersensibilité via la voie NMDA et le rôle influent des hormones. Ces dernières modulent les mécanismes de nociception et d’intégration cérébrale. Trop ou pas assez d’œstrogènes et de progestérone majorent les douleurs. Les douleurs féminines ne sont donc pas qu’une histoire d’hystérie ! Approches thérapeutiques en résumé :
Notice n° 9859, créée le 08/10/2022, mise à jour le 02/09/2024 |