Actus CNRD N°1000 Hypnose aux urgences Type de document : Actes de congrès Auteur(s) : Weber, Sandrine / Guler, Nazmine Congrès : Douleur provoquée par les soins - 12ème journée de l'A-CNRD Date : 12/10/2017 Lieu : Faculté de Médecine des Saint-Pères, Paris Mots clés : urgences / hypnose / méthode non pharmacologique / effraction cutanée / Journée / CNRD HYPNOSE AUX URGENCES
I Hypnose et Neurosciences Les techniques d’imagerie utilisant la caméra à positron, la résonance magnétique nucléaire fonctionnelle (RMNF), ainsi que l’étude des potentiels évoqués en réponse à des stimuli douloureux ont permis d’améliorer la compréhension des voies de la douleur. (1) La douleur s'accompagne de l'activation d'un réseau de structures cérébrales incluant le thalamus, le cortex somato-sensoriel primaire et secondaire, l'insula et le cortex cingulaire antérieur. Plusieurs études d'imagerie cérébrale fonctionnelle démontrent que des suggestions hypnotiques d'analgésie produisent une diminution significative dans l'activité de ces régions. (2, 3, 4, 5,6) Ainsi, Rainville et Price ont montré que des suggestions visant spécifiquement l'intensité sensorielle de la douleur peuvent affecter l'activité dans le cortex somato-sensoriel primaire, alors que des suggestions visant à atténuer spécifiquement le désagrément de la douleur agissent spécifiquement sur le cortex cingulaire antérieur, traditionnellement associé aux émotions.(7,8,9) L'hypnose est donc susceptible d'entraîner des modifications sensorielles et émotionnelles.
II Pourquoi l’hypnose aux urgences en particulier ? Car c’est avant tout un excellent moyen de communication notamment auprès de patients en détresse dans un contexte d’urgence ressentie et un outil qui permet aux soignants de rajouter du confort personnel dans leur travail. Les urgences sont l’endroit idéal pour pratiquer, les résistances des patients y sont au plus bas. La croyance du patient en l’hypnose n’est pas un prérequis à son adhésion et à l’efficacité de cette technique. L’hypnose est une technique qui prend en charge la douleur et le stress en général qu’il y ait un geste technique à réaliser ou non. (10)
-Les réductions de fractures et de luxation d’articulations
- Pathologies psychiatriques décompensées - Prise de toxiques (alcool, stupéfiants, sédatifs…)
Références bibliographiques
Notice n° 1692, créée le 31/10/2017, mise à jour le 11/04/2023 |